Un jour où j'allais très mal, à l'âge de 33ans, et
après une vie surtout marquée par l'échec, le péché, et bien que je ne fasse pas la
différence entre religion et foi, je peux dire le blasphème. Du fond de ma détresse, j'ai
appelé DIEU.
J'étais seul chez moi, un soir de novembre 1999, le désert dans ma tête, le
terrible constat de l'échec, tout ce qui n'avait pas marché et tout ce qui ne marchait pas.
Le boulot en intérim au jour le jour et aucune raison d'espérer une embauche définitive aux
dires de certains responsables de l'entreprise. La terrible impression de ne rien maîtriser,
de subir, toujours subir. J'étais épuisé moralement. Les larmes coulaient. Cela durait depuis
trois ans; chômage, intérim, problèmes d'argent, galères en tout genre... De drôles de
questions me venaient à l'esprit sur le sens de la vie.
Alors je me suis demandé «
mais qu'est-ce qui peut m'aider ? » Rien ni personne, cela j'en suis sûr ! Il n'y a
qu'une seule issue: "mon DIEU si tu existes, aides moi".
Mais avant je dois dire ce
que c'était pour moi, DIEU et les religions. Bien sûr il n'existait pas, à cause des
guerres, de la famine et de tous les malheurs du monde. Je maudissais toutes les religions à
cause de ce que j'avais vu à Sarajevo quand j'étais militaire où j'y avais passé six mois
comme casque bleu. Bosniaques musulmans, serbes orthodoxes, croates catholiques, tous se
massacraient et cela était devenu un peu une guerre de religions, ce qui m'inspirait le plus
grand mépris, le plus grand dégoût.
Mais DIEU est bon, il est patient. Il a fallu que
je tombe bas pour l'appeler. Ce que j'ai fait ce soir là. L'orgueil humain qui veut que
l'on s'en sorte seul était tombé. A cette époque je travaillais souvent à l'appel en plus
du peu de jours prévus. Normalement Je ne devais pas travailler le lendemain. Alors j'ai dit
: "Mon DIEU si tu existes fais moi travailler demain". Bien sûr, le lendemain le téléphone a
sonné ! Coïncidence diront certains. Oui peut-être pour une fois. Mais pas quand cela se
reproduit des dizaines de fois pour cela et pour d'autres choses on ne peut plus parler de
coïncidences, mais d'un DIEU qui se révèle. Je me souviens qu'un matin je me suis levé à
quatre heures et que j'ai mis ma tenue de travail en priant : "mon DIEU je te fais confiance,
ne fais pas que je me sois levé pour rien !". Et bien sûr... voir plus haut !
Je dois
bien avouer, sans gloire aucune, qu'après huit ans d'armée mon coeur était si endurci
qu'aucun évangéliste des plus talentueux n'aurait pu me convaincre. C'est bien DIEU lui-
même qui est venu me chercher, ce qui donne une toute petite idée de sa grâce et de son amour
infinis. Je ne méritais qu'une chose, c'était qu'il me laisse ou j'étais ! C'est facile
d'appeler au secours quand on est dans le trou. Mais celui qui vient vous en sortir se
glorifie, surtout après avoir essuyé vos insultes, vos blasphèmes, et toute la confiance que
vous n'avez jamais voulu lui accorder, alors que LUI SEUL en est digne.
Quelques temps
après j'ai revu une amie que j'avais un peu perdue de vue. Elle et son mari sont croyants et
pratiquants (protestants). Je lui ai demandé de me prêter une bible. Je crois qu'elle a été
un peu surprise. "Mais tu crois en Dieu ? - Oui, je crois!"
Alors elle a sorti une
bible de son sac et a dit simplement : "Voilà, tu commences à Jean, prends en soin car j'y
tiens beaucoup". Je me souviens avoir posé une question de grand érudit : "Pourquoi on dit
ancien et nouveau testament ?". Je me suis retrouvé chez moi à lire la parole de Dieu. Je
n'ai pas lu cette Bible longtemps. Je suis allé en acheter une, j'ai voulu avoir ma bible à
moi. Car ce que je découvrais au fur et à mesure des pages était fabuleux. Toutes mes
convictions, idées, impressions tombaient les unes après les autres. Je pense à la parabole du
trésor, de la perle et du filet. Oui je découvrais un trésor, ce que tout le monde espère.
Pourtant il est là tout près de nous et tant d'entre nous sont aveugles. Oui je peux
appliquer à moi-même cette sainte écriture : "Avant j'étais aveugle, et maintenant je vois".
J'ai lu ma Bible en trois mois. Cela en a impressionné plus d'un. Mais ce n'est pas
lire, c'est dévorer. J'ai passé des week-ends entiers enfermé sans voir personne,
m'énervant parfois sur le téléphone qui me dérangeait. J'avais l'impression merveilleuse
qu'après avoir fini, tout allait tomber. Tout ce qu'un homme souhaite de bon, égoïstement.
Et le lundi matin, j'allais au boulot, rempli, heureux et serein.
Commencer à Jean,
selon la recommandation de mon amie. J'étais donc allé jusqu'à la fin puis repris la Genèse
et de nouveau jusqu'à la fin. Disons si je puis me permettre, un tour et demi!? Et puis
quelques jours après, ce que j'attendais a commencé à venir (c'était la mi-mai). Le boulot
en premier. Pas de contrat mais un autre poste ou je travaillais à plein temps et même avec
beaucoup d'heures supplémentaires, c'est à dire un salaire quasiment doublé. Sans compter
une promesse de contrat définitif au 1er octobre. Merveilleux, me disais-je, il n'y a plus
qu'à patienter.
Mais l'argent, c'est mauvais. Après des mois et des mois de
privations, j'ai recommencé à sortir avec les copains et je me suis éloigné de l'essentiel.
Je suis retombé dans "le monde". La bible un peu délaissée, on ne peut pas s'amuser et lire
la parole du Seigneur en même temps. Je me contentais de relire quelques beaux passages qui
m'avaient marqué.
Puis il y a aussi, "l'autre". Celui auquel on appartient au départ
et qui n'entend pas se laisser faire. Et l'épreuve est nécessaire pour éprouver la foi.
Au lieu d'être embauché le 1er octobre, j'ai été viré le 30 septembre. Je suis
honteusement revenu au poste précédent suppliant d'être repris. On m'a dit d'accord mais
cela a été pire qu'avant. Parti comme un voleur, d'autres étaient rentrés et travaillaient
plus que moi. Quand j'ai posé la question à un responsable, la réponse a été terrible : "Tu
vois, lui, lui et lui quand tu es parti au début de l'été alors qu'on avait le plus besoin
de toi, eux ils sont venus et ils ont rendu service. Et maintenant que tu reviens, je vais les
virer pour toi? (sous-entendu : pour qui tu te prends?). Je n'ai pas trouvé de réponse
viable, du moins à ses yeux. J'ai donc perdu deux ans d'ancienneté et presque tout était à
refaire. Presque tout car je devais m'estimer heureux d'avoir été repris.
Retombé de
plus belle, vers qui croyez-vous que je me sois tourné? J'ai repris ma bible et j'ai prié.
J'ai relu dans l'introduction un petit paragraphe tout simple : "Lisez sans cesse la bible,
non pas pour apprendre quelque chose que vous ne savez pas encore, mais comme une preuve de
votre fidélité à Dieu et de votre amour pour lui. Si vous persévérez, il vous accordera "la
sagesse des Ecritures", pour trouver la vie en toutes ses paroles". Dans l'introduction, vous
dis-je! Ce n'est même pas un écrit biblique!
Comme c'est difficile de trouver les
mots pour exprimer ce que j'ai ressenti. Tout était à refaire, le sentiment de culpabilité,
l'échec. Tiens, il y avait longtemps! Alors c'était si facile? Il suffisait de lire une fois
la vérité et puis tous les problèmes s'envoleraient? On pleure une fois, on demande à Dieu
qu'Il se révèle et puis, quand Il est venu, on peut retourner dans le monde, après qu'Il
nous ait béni, comblé de biens? Pour quoi faire? Recommencer tout ce qu'on a fait avant et
qui le déshonorait? "Mon Dieu, qu'ai-je fait là?".
Le Seigneur m'a repris lui aussi
comme ils m'ont repris à mon ancien boulot. Ainsi, j'ai décidé de recommencer mais de façon
plus assidûe et surtout sans limite de temps. Et prier, prier, prier, prier. Comme ça, j'ai
vu ma stupidité. La Bible, ce n'est pas un roman, la Bible, ce n'est pas une bande dessinée,
la Bible est la parole de Dieu. Ce livre est si riche qu’on peut le lire toute sa vie et le
dernier jour, un verset nous parlera alors que nous ne l'aurions pas remarqué en des
décennies de lecture.
En fait, je redécouvrais presque tout. Comme j'ai dit, "je ne
lisais pas, je dévorais". Les chiens affamés dévorent. Le problème c'est qu'à manger trop
vite, on ne sent pas le goût. La prière ouvre aussi l'esprit. Par exemple, si je me mets à la
place de mon patron , et puis qu’un ex-employé reviendrait tout honteux, il est fort possible
que je l'aurais rejeté en disant "c'est trop tard, dégage!"
Mais Dieu, Lui, Il est
bon, plein de tendresse et de miséricorde. Il nous éduque, nous ouvre l'esprit. Et Il est
patient. S'Il venait là, maintenant, sa sainteté, sa gloire, cela nous tuerait. Un homme
comme Moïse n'a pas pu voir Dieu, à plus forte raison nous!
Cette histoire de boulot
"perdu repris" a un peu plus de deux ans. Depuis il y a eu quelques améliorations mais
toujours pas de contrat. C'est parfois pénible, mais le Seigneur est là. Et il travaille pour
moi comme pour des milliers d'autres bien sûr et heureusement.
Il faut bien rendre
grâce au Seigneur, je n'aurais jamais tenu le coup seul jusqu'ici. Comme il est bon de
sentir sa présence tous les jours.
Depuis fin 1999, mon chemin s'est fait petit à
petit. J'ai longtemps été réticent à aller au culte le dimanche. Les deux ou trois fois où
j'y suis allé je n'avais rien ressenti. Je préférais rester chez moi à lire, j'avais besoin
de recevoir et ne voulais pas donner. Le temps a passé où j'ai eu le sentiment de "patiner
sur place". Je commençais à penser au baptême. J'ai passé les fêtes de fin d'année 2001 avec
mes amis cités plus haut et j'ai avoué que je n'avançais plus tout seul. Petit à petit j'ai
commencé à m'intéresser à des rassemblements chrétiens, des soirées, mais j'avais encore du
mal à accepter d'aller au culte. Ces six mois à Sarajevo m'avaient trop marqué. Pourtant
c'était assez loin, de novembre 1993 à mai 1994. La réticence envers la religion était
toujours là et bien là, ancrée en moi.
En juin 2002, lors d’ un rassemblement à Sète,
j'ai rencontré un ami qui était dans une situation similaire à la mienne. Un peu perdu comme
moi, il voulait se fixer dans une église. Cela m'a motivé. Et puis tout le monde insistait
autour de moi sur la nécessité de se fixer. Car nous sommes "des brebis au milieu des loups".
Je dois encore rendre grâce à Dieu qui a « organisé » cette rencontre. Bien que nous
ayons eu un parcours totalement différent, nous avions beaucoup de points communs. Ainsi nous
avons décidé de faire un "tour" des églises de la région. Nous sommes allés passer un week-end
à Gagnières où avait lieu un grand rassemblement chrétien, invité par une amie. Le samedi soir
il y avait un concert du groupe "visa". Le guitariste avait un grand charisme et exhortait à
la foi, proclamait la grandeur du Seigneur entre chaque chanson par des histoires vécues par
lui ou d'autres gens. Ce monsieur est suisse, il s'appelle Rolf Schneider.
Le
lendemain mon amie m'a lancé : "Il faudrait que tu penses au baptême". J'ai répondu que j'y
pensais sérieusement, mon ami de Sète a proposé de me baptiser, j'ai dit "oui, on y va!".
Puis c'est ensuivi une polémique. Etais-je prêt ? Tout le monde était d'accord, mais cela
n'allait-il pas un peu vite ? Ne serait-ce pas mieux si un pasteur le faisait, etc..........
Finalement c'est à Rolf Schneider que nous avons demandé et un pasteur nous a
confirmé qu'il n'était absolument pas nécessaire que ce soit un pasteur, et uniquement, qui
donne le baptême, et que Rolf était parfaitement compétent pour cela. Après un entretien avec
lui en tête à tête, il m'a dit ok. C'est ainsi que j'ai pris le baptême le 11 août 2002 à
Gagnières, et dans la rivière s'il vous plait !
Et encore gloire à Dieu, puisque je
souhaitais un baptême "original", en rivière, comme dans la bible, en fait, le texte
concernant Jean-Baptiste, au début des Evangiles , me plaisait particulièrement. Je n' avais
parlé de cela à personne, je ne l'avais même pas mis en prière devant le Seigneur. Cela
confirme le verset qui dit que Dieu nous connaît mieux que nous même, qu'Il connaît le plus
profond de notre coeur. Et sa bonté infinie, puisqu'Il m'a fait plaisir en me donnant le
baptême dont j'avais à peine rêvé.
- Depuis fin 1999, donc, j’avais reçu la
révélation, la lecture, et l’apprentissage de la prière. Et je demandais beaucoup de choses
chaque jour, pour moi surtout, pour ma famille, mes amis. J'avais postulé en 1997 pour un
poste de pompier volontaire à Nîmes et bien sûr cela ne marchait pas. C'est un des sujets que
j'ai mis en prière chaque jour. Cela a marché en 2000 ou j'ai été retenu. J'ai passé les
tests avec succès et finalement j’ai reçu une convocation écrite à une date définie. Je l’ai
reçue fin octobre, mais environ une dizaine de jours après la date du rendez-vous !. En fait,
la poste avait fait grève entre temps et la lettre s'était "un peu égarée" avant de me
parvenir. Quelle horreur ! Depuis trois ans que j'envoyais des lettres de motivation et cv,
et après des mois de prières journalières. Pfffffffffff.......... J'ai téléphoné, criant à
l'injustice, et la secrétaire désarmée m'a passé le colonel lui-même et il me dit : :
"Désolé mais maintenant la sélection est faite pour cette année... Mais ne vous découragez pas
et gardez cette lettre pour le prochain recrutement, nous en tiendrons compte....."
Pour moi, abattu, c'était "cuit". J'étais bien décidé à laisser tomber. Mais un camarade
du boulot qui est pompier volontaire depuis des années m'a encouragé à continuer. Ce que
j'ai fait, puis une nouvelle convocation est arrivée et au programme il y avait une
discipline de plus, le sport, et j'ai appris que j'allais devoir tout repasser. Bref, j'ai
décidé de recommencer mais je pensais à cette parole du Seigneur déclarant qu'Il nous connaît
mieux que nous même et qu'Il nous donnera que ce qui est bon pour nous. Alors j'ai prié :
"Seigneur, Toi qui nous connaît mieux que nous même, et depuis le temps que je postule à ce
poste de pompier volontaire, Tu sais Toi, si cela est bon pour moi, peut-être qu'après tout
je n'en suis pas capable. Je vais faire de mon mieux, mais c'est la dernière fois. Fais que
je réussisse les tests si cela est bon pour moi ou bien fais moi échouer, et alors je
laisserai tomber cette idée définitivement."
Les tests ont eu lieu les uns après les
autres, j'ai du reprendre le sport, je me suis préparé du mieux que j'ai pu avec cette idée
de "dernière fois". Sport, écrit, oral, à chaque fois tout s'est passé de la meilleure façon
et même au-delà de ce que j'espérais (sauf l'oral où on ne nous fait rien ressentir de bon
ou mauvais). Puis une dernière lettre est arrivée et je me suis dit "tiens voilà la décision ;
positive ou négative ?". J'étais prêt à accepter les deux options. Mais bien sûr lorsque
j'ai lu que c'était positif, quelle immense joie m'a envahi ! Depuis le temps, depuis début
1997 jusqu'à juin 2002 et après presque trois ans de prières journalières, enfin. C'est la
première des choses personnelles que je demande au Seigneur de m’accorder. Et c'est comme
s'Il était descendu pour me dire : "voilà, si tu me donnes ta confiance, tu seras béni." Et
dans la Bible, c'est le passage de Romains ch. 5 versets 4 et 5 qui m'ont "éclaté au
visage".
Comme cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti une telle joie,
comme cela fait du bien, après toutes ces épreuves, gloire à Dieu de m'avoir donné la force
de croire. Il y a parfois encore des moments difficiles mais je pense à ce message et cela
m'aide. D'autres épreuves sont à venir et sont là, mais cette lettre positive m'a donné une
force morale mille fois plus forte. La plus grande leçon est la persévérance, la confiance que
l'on doit accorder au Seigneur Jésus-Christ. C'est parfois difficile, avec le temps j'ai
failli me décourager, mais il est bien écrit aussi que "Dieu ne permettra pas que l'on soit
éprouvé au-delà de nos capacités."
Au boulot, je n'ai toujours pas de contrat, mais
j'en entends parler, çà et là. On verra bien, "il y a un temps pour chaque chose" est écrit
dans l'ecclésiaste. Les moments difficiles sont moins intenses qu'auparavant et moins longs.
J'ai reçu une paix qui refait vite surface dans ces moments là. J’ai donné ma vie à Jésus et
cela a tout changé. Je sais que c'est le meilleur choix, je sais que Lui seul ne nous décevra
jamais, à condition que l'on garde les yeux tournés vers Lui. Personne n'a jamais été déçu
par le Seigneur, et je ne serai pas le premier. Car dans ce domaine il n'y aura jamais un
premier.
La Bible est un trésor inestimable. Qu'il est bon de lire : "je ne te
laisserai pas, je ne t'abandonnerai pas", "Vous me chercherez et vous me trouverez car vous
me chercherez de tout votre coeur", au début de Job, lorsque cet homme bon et juste perd tout
: "L'Eternel a donné, l'Eternel a repris, béni soit l'Eternel"; quelle belle parole de
grande foi, n'est-ce pas ? Et combien d'autres versets qu'il est bon de lire et relire, de
découvrir et redécouvrir. Oui il faut continuer, et cela jusqu'à la fin, dans les bons jours
comme dans les mauvais. Le découragement est une des armes les plus redoutables du diable.
Céder au découragement, c'est le laisser gagner et persévérer c'est laisser agir le Seigneur
qui par l'épreuve nous fortifie et nous purifie.
Le 26 septembre 2002. Merci Seigneur,
merci à mes nouveaux amis qui m'ont guidé, conseillé dans mon cheminement qui ne fait que
commencer...........
source : http://portail.bethel-fr.com
Mots Clés :
Jésus foi