" Malgré mon
hostilité pour l'Evangile, ce couple a entrepris de me parler patiemment sur la personne et
l'œuvre de Jésus-Christ. Le bras de fer a duré trois mois, jusqu'à ce jour de Juin 1998 où,
à genoux au milieu de leur salon, j'ai publiquement confessé la Seigneurie de Jésus. Je dois
dire que quelque chose de particulier a créé en moi le déclic. " MOUMEMI Alain a reconnu le
jour de sa visitation et accepté de donner sa vie à Jésus…
EPS : Monsieur MOUMEMI Alain,
nous rendons grâces au Seigneur de ce que vous avez accepté de partager votre témoignage avec
nos lecteurs. Commençons par faire connaissance, si vous le voulez bien.
MOUMEMI Alain
: Je m'appelle MOUMEMI Alain. Je suis né le 20 Juin 1972 à Baïgon par Foumban. J'ai donc 33
ans. Je suis Camerounais, marié à la charmante Gisèle. Le Seigneur nous a bénis d'une
ravissante fillette, MOUMEMI Grâce. Elle a dix mois. Nous sommes fidèles de l'église locale
dénommée CENTRE SHEKINAH.
EPS : Depuis quand avez-vous une relation avec Jésus-Christ ?
Parlez-nous de votre rencontre avec le Seigneur.
MA : Je suis né dans une famille
fréquentant l'Eglise Evangélique du Cameroun. J'ai grandi dans ce contexte religieux
jusqu'à l'âge de 25 ans, sans vraiment y avoir développé une intimité personnelle avec le
Seigneur Jésus-Christ. En 1997, encouragé en cela par une tante, épouse du Sultan des Bamouns,
je me suis islamisé. J'ai entretenu la foi musulmane pendant près d'un an et demi. En avril
1998, j'ai quitté Foumban pour Douala, en quête d'un emploi. Le cousin musulman qui devait
m'héberger à Douala s'étant dérobé au dernier moment, je suis allé loger chez mon beau-
frère, le Pasteur Yves LIBAÏ (il a épousé ma cousine), qui habitait alors Bonabéri. C'est là
que le fervent musulman que j'étais est entré en conflit spirituel avec un couple de
serviteurs du Seigneur Jésus-Christ. Malgré mon hostilité pour l'Evangile, ce couple a
entrepris de me parler patiemment sur la personne et l'œuvre de Jésus-Christ. Le bras de fer
a duré trois mois, jusqu'à ce jour de Juin 1998 où, à genoux au milieu de leur salon, j'ai
publiquement confessé la Seigneurie de Jésus. Je dois dire que quelque chose de particulier a
créé en moi le déclic. J'ai connu ce couple bien avant sa conversion. La vie tumultueuse qui
le caractérisait dans le monde n'avait plus rien de comparable avec sa nouvelle vie en
Christ. La transformation était radicale. Et le fait qu'il me soit témoigné que c'est le
Seigneur Jésus qui a été capable d'opérer une telle transformation m'a convaincu
d'expérimenter ce Jésus-là, moi qui vivais encore notoirement dans le péché. En octobre 1998,
je me faisais baptiser dans les eaux du Wouri. C'est dire que le témoignage chrétien est très
important, dans l'œuvre d'évangélisation. Depuis lors, je persévère dans le Seigneur. En
1999, mes parents spirituels et l'Eglise se sont transportés de Bonabéri pour la zone de
Bassa. Entre temps, le Seigneur m'avait offert un emploi et un nouveau toit à Bonabéri. J'ai
poursuivi ma marche chrétienne à Faith Bible Church. Le Seigneur m'y a utilisé dans les
domaines de l'intercession, de l'évangélisation, du suivi des nouveaux convertis et comme
Responsable de Cellule de prière. En 2004, les contraintes professionnelles m'ont détaché de
Bonabéri pour Ndokoti. Par la proximité, j'ai rejoint à nouveau mes parents spirituels, tour
à tour à la Chapelle de la Victoire puis au CENTRE SHEKINAH où, aujourd'hui, par la grâce de
Dieu, je suis l'un des pionniers de l'œuvre.
EPS : Avez-vous déjà commencé l'œuvre
du ministère selon Eph 4:11-13 ?
MA : Je n'ai pas encore de ministère formel,
structuré, tel que l'Eglise le conçoit aujourd'hui. Cela se fera au temps marqué par Dieu.
Ce que je sais, c'est que prophétiquement, je suis appelé à être entièrement au service du
Seigneur, dans le ministère de l'évangélisation. Je ne suis peut-être pas encore évangéliste,
mais comme Timothée, je fais déjà l'œuvre de l'évangéliste (2Tim. 4:5). J'aime
particulièrement être considéré comme ambassadeur de Jésus auprès des païens (2Co. 5:20).
Voyez-vous, ma vision est celle que devrait avoir tout disciple de Christ, à savoir, voir des
âmes sauvées dans mon entourage immédiat et partout où besoin est. J'ai le fardeau de
présenter Christ aux hommes et aux femmes, dans ma famille, mon lieu de service et là où les
nécessités de la vie sociale me conduisent. Je crois que cela répond, à mon niveau spirituel
actuel, à l'esprit de la Grande Commission (Mt. 28:19).
EPS : Quelles stratégies
utilisez-vous pour accomplir votre vision ?
MA : L'impulsion intérieure du Saint-
Esprit et les occasions favorables qui se présentent me conduisent dans mon ministère. Je ne
peux pas encore parler d'autres stratégies structurelles. J'utilise donc pour l'instant les
armes spirituelles que le Seigneur a mises à ma disposition: la prière d'intercession, la
Bible, les tracts évangéliques, mon témoignage chrétien et celui des autres frères, etc. En
fait, par la grâce de Dieu, le Saint-Esprit me donne toujours de parler de Christ au bon
endroit, au bon moment et aux bonnes personnes. Ne pas se taire là où il faut parler de la
Bonne Nouvelle du Salut, tel est mon leitmotiv.
EPS : Quel fruit produit votre œuvre de
l'évangéliste?
MA : Je peux affirmer que, par la grâce de Dieu, mes efforts sont
souvent bénis. Ainsi, le Seigneur m'a utilisé pour amener à Christ plusieurs personnes dans
ma famille, notamment ma mère, mes frères et sœurs. Dieu m'a aussi beaucoup utilisé dans le
cadre des cellules de prière que j'ai dirigées, et aussi dans mes milieux professionnel et
résidentiel.
EPS : Qui est votre leader spirituel ?
MA : Mon Leader spirituel
c'est le pasteur YVES LIBAI du CENTRE SHEKINAH de Douala - Bassa PK9. Je bénis abondamment le
Seigneur pour cet homme de Dieu qui encourage ses collaborateurs à mettre en valeur le don
particulier que chacun a reçu de Dieu pour le bien du Corps de Christ tout entier.
EPS
: Frère Alain, ce mois d'août 2005, EPS traite justement de l'évangélisation. Quel est le
profil de l'évangéliste de nos jours et peut-on le reconnaître par ses fruits ?
MA :
Je peux m'essayer à vous dire ce que devrait être ce profil, car il règne de plus en plus
dans les milieux chrétiens une sorte de confusion malheureuse entre les vrais ouvriers du
Seigneur et les aventuriers. Le bon grain est souvent mélangé à l'ivraie, comme Christ nous
l'avait prédit. Pour moi, l'évangéliste se reconnaîtra toujours à son fardeau pour les âmes
perdues, à la compassion qu'il manifeste à leur égard. Son message principal est centré sur
l'œuvre salvatrice de Christ sur la croix. Les champs missionnaires les plus rudes ne lui
font pas peur. Il prend sa vocation comme un sacerdoce. Et bien sûr, l'arbre étant reconnu à
ses fruits, les personnes gagnées à Christ doivent être la meilleure preuve de son appel.
EPS : L'Eglise de Jésus-Christ vous semble-t-elle assez efficace de nos jours dans ses
stratégies pour gagner le monde ?
MA : Je crois que l'Eglise fait ce qu'elle peut
avec les moyens de son temps. Les stratégies et les moyens d'évangélisation vont de pair avec
l'évolution du monde. Aux classiques voyages missionnaires et campagnes d'évangélisation de
masse ou porte à porte, s'ajoutent aujourd'hui la mise à contribution des moyens modernes de
communication (radio, télévision, Internet, journaux, etc.). Cela concourt à rendre
l'évangélisation plus efficace. Jésus-Christ a dit que l'Evangile doit être prêché
jusqu'aux extrémités de la terre avant que ne vienne la fin. Les stratégies modernes rendent
cet objectif possible, car elles défient les obstacles du temps et de la distance.
EPS
: Quelle appréciation faites-vous de l'avancement de l'Evangile de Jésus-Christ au Cameroun
?
MA : L'Evangile au Cameroun fait progressivement son chemin. Si je m'en tiens à ce
que je sais, l'Evangile de réveil, entré dans notre pays aux premières heures des
indépendances, continue à s'étendre dans nos 10 provinces, jusque dans les villages les plus
reculés. Je crois que beaucoup reste à faire. C'est pourquoi le Seigneur continue de susciter
des ouvriers pour les champs missionnaires du Cameroun. Nous ne saurons vraiment le résultat
de cette œuvre qu'au jour des grands comptes du Seigneur. Travaillons et ne jugeons de rien
avant le temps, car, mieux vaut la fin d'une chose que son commencement.
EPS : Quelle
question ne vous avons-nous pas posée ?
MA : Je crois que nous avons dit l'essentiel.
Si vous aviez aussi souhaité avoir mon avis sur votre journal, je dirais que c'est une
excellente initiative pour le corps de Christ. Je suis convaincu que EPS est un instrument
d'évangélisation et d'édification qui a amené, depuis son existence en 2002, beaucoup
d'âmes à Christ. Que le Seigneur vous bénisse davantage. Je vous remercie et souhaite à vous
et à votre équipe longue vie et beaucoup de faveur de la part de notre Seigneur Jésus-Christ.
Par GFO - Soure: Echos de la Pyramide du Salut
Mots Clés :
Jésus foi